- Vendée Globe
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by JC
Yannick Bestaven dans le Live français de cet après-midi
Q : Vous avez évoqué les récentes conditions difficiles. Comment avez-vous ajusté vos timings et géré votre stratégie en tenant compte de cette dépression ?
Ben oui ça a été intéressant, parce que évidemment on s’habitue à aller vite, mais pour l’instant je n’arrive pas à beaucoup avancer sur mon itinéraire, donc je pars sereinement et je me dirige vers le Nord Est, pour essayer d’éviter de naviguer dans des vents et une mer forts, car cela n’en vaut pas la peine, de risquer de casser quelque chose sur le bateau. Comme on a déjà vu, dans les dépressions qu’on a déjà traversées, que dans ces conditions, on n’avance pas vite, et on peut abimer le bateau… alors oui je suis content de mes 3rd endroit, mais je préfère y aller lentement et potentiellement rester en retrait avec ceux qui sont derrière moi plutôt que d’entrer au cœur de la dépression.
Q : (Yves Auvinet) : Super de vous voir dans 3rd place, comment avez-vous vécu ce premier mois du Vendée Globe par rapport au dernier Vendée que vous avez fait il y a quelques années ?
Eh bien, quand je repense à tout ce qui s’est passé jusqu’à présent ce mois-ci, je n’aurais pas imaginé qu’il y aurait autant d’intrigues, de pannes, de hauts et de bas, y compris bien sûr le sauvetage de Kevin Escoffier qui restera sans aucun doute dans l’esprit de tous. les esprits depuis longtemps et ce fou océan Indien qui nous fait véritablement voyager en ce moment. Alors oui, ça a été pour le moins assez mouvementé !
Q : Aurélien Ducroz : Super de vous y voir. Bravo pour votre brillante course jusqu’à présent, c’est inspirant à voir. Vous évoquiez il y a quelques jours que vous aviez l’impression de vivre, voire de naviguer, comme un sanglier ! Comment vous sentez-vous, physiquement et mentalement ?
Bon, c’était un peu sauvage à bord ces derniers temps, alors pour la première fois j’ai rentré mes foilers, parce que le choc que je ressentais à bord était tellement violent qu’on se fait projeter dans tous les sens. Au premier choc, je venais de préparer ma nourriture, et en un instant, elle était partout sur le sol. Alors oui, on commence à avoir l’impression de vivre à quatre pattes, en train de ramper sur le sol, comme un sanglier ou un cochon ! C’est dur physiquement, mais émotionnellement ce n’est pas facile non plus.